Les jeux vidéo de course : des Arcades classiques aux simulateurs les plus réalistes

il y a 8 années

Découvrez tous les détails des jeux vidéo de course auxquels vous jouez depuis toujours sans vous être jamais demandé comment ils sont nés et vous rendre compte à quel point ils sont présents dans votre vie.

Les jeux vidéo de course sont, sans aucun doute, un des genres les plus classique et les plus joué, avec une grande histoire et une liste de titres très longue. Comment a évolué ce genre au fil des années et comment cela influence-t-il notre quotidien ? Il existe deux types de courses et de véhicules : de l’automobile classique conçue uniquement pour aller vite en passant par les courses farfelues et amusantes aux jeux qui vous permettent de créer votre propre véhicule ou qui vous donnent directement la possibilité de concourir au volant d’un vaisseau spatial et encore d’un tank.

Le premier jeu vidéo de course n’était d’ailleurs pas avec des voitures et des motos comme on pourrait le penser. C’était un jeu de course futuriste, c’est-à-dire avec une thématique spéciale qui représentait des vaisseaux galactiques en compétition pour arriver sur la ligne d’arriver sans être touché par les météorites et les astéroïdes qui entravaient le chemin et ayant pour objectif de gagner plus de points que l’adversaire. Il s’agit de Space Race qui sorti 1973 et fut le deuxième jeu que créa Atari pour Arcade. Dans ce jeu vidéo, deux joueurs contrôlaient chacun un vaisseau sur un écran partagé, séparé par une ligne de temps qui se consumait petit à petit. Un mécanisme très simple mais assez addictif avec une vue zénithale, en noir et blanc et un design très sobre avec peu de détails.

Tout juste un an plus tard, la compagnie japonaise Taito sorti Speed Race, un jeu qui maintenait un design simple et une vue zénithale. Toutefois, Speed Race ressort car ce fut le premier jeu de course à utiliser des voitures et dans lequel l’écran se déplaçait au fur et à mesure qu’avançait la voiture (les dénommés scrolling graphics). Conçu pour un joueur unique, ce dernier devait dépasser les voitures qui se trouvaient sur la piste et éviter de rentrer en collision avec eux. 1974 a été aussi l’année où Atari sorti le jeu Gran Trak 10 qui, cette fois, mettait en scène des voitures. Le joueur devait conduire le véhicule sur un circuit sinueux et remporter le plus de points possible avant la fin du temps.

En 1976, Sega a été la première compagnie à introduire un jeu de course avec une vue arrière. Dans Road Race, on passe du contrôle de véhicule vu d’en haut à le contrôler vu de derrière et l’objectif était de le diriger sur une route pleine de virages en évitant bien sûr de quitter la route ou de rentrer dans les deux autres voitures qui participaient à la course. Cette même année, Atari sorti Night Driver, le premier jeu vidéo en vue à la première personne dont la particularité était que les joueurs adoptaient le point de vue du pilote.

Cependant, jusqu’à aujourd’hui, le point de vue le plus commun est la vue arrière. Namco est l’entreprise qui lança cette mode et la popularisa grâce au succès de son jeu Pole Position en 1982, avec une licence d’Atari. Ce jeu a été conçu par Toru Iwanati, celui qui avait également conçu Pac-Man, et simulait une course de Formule 1. D’ailleurs, ce fut le premier jeu à utiliser un circuit réel (celui de Fuji au Japon) et le système de classement selon les temps. De plus, avec ce jeu, les simples décors avec peu de détails ont été mis de côté pour donner la bienvenue à des fonds colorés, de routes plus travaillées et de voitures plus réalistes. Des graphismes bien plus avancés qui furent réalisables grâce à la technologie moderne introduisant les sprites.

Dans les années quatre-vingt, deux jeux de course dans lesquels le but n’était pas que de conduire et être le plus rapide firent leur apparition. En 1983, Bally Midway s’inspira de James Bond pour sortir Spy Hunter : un jeu dans lequel il fallait manier un véhicule d’avant-garde technologique et attaquer les voitures ennemies avec plusieurs armes, ce qu’on appelle aujourd’hui les courses de combat.

Dans les jeux de course de combat, il existe des dizaines de titres dont le fameux Mario Kart qui a marqué ce genre et dans lequel la vitesse et la conduite ne sont pas des éléments clés pour gagner contrairement à l’utilisation des « powerups » et des éléments pour attaquer vos ennemis. Mario Kart est sorti en 1992 sur Super Nintendo (SNES) et a depuis eu un succès absolu avec onze suites pour différentes consoles.

Mais tous les jeux de combat entre voitures ne sont pas aussi enfantins que celui du gentil plombier et de ses amis. Destruction Derby  est un jeu de l’année 1995 développé par Reflections Interactive pour PlayStation, Sega Saturn et MS-DOS pour PC, inspiré des courses de destruction dont l’objectif est de détruire les véhicules. Dans le jeu, vous devez faire face aux autres voitures et les détruire pour gagner des points.

Les jeux vidéo de course ne se limitent néanmoins pas à imiter la réalité des Formules 1 ou des rallyes. Il existe une grande variété de jeux de poursuite policière ou de courses urbaines telles que celles du mythique Need for Speed de Electronic Arts (EA) et dont le titre vient d’une célèbre citation du film Top Gun. Ce classique du genre est apparu en 1995 et s’est converti en un incontournable grâce au design détaillé des voitures et de la route, en plus d’y introduire des poursuites policières dans des environnements urbains et des missions qui doivent être remplies à grande vitesse en maintenant la jouabilité arcade.

En plus de ceux-là, il existe des jeux vidéo de course ultra-réalistes et appelés simulateurs qui sont principalement centrés sur la conduite et la connaissance du véhicule. Savoir à quelle vitesse rouler dans les virages et comment piloter les différents véhicules pour avoir une expérience au plus proche de la conduite sur des routes réelles, c’est ce que recherchent ces jeux. Ils sont dirigés à un public plus patient et qui ne recherche pas seulement le divertissement et gagner des courses mais à des joueurs réellement passionnés par le monde de la compétition sportive.

Ce le cas de la série à succès Gran Turismo de Sony. Le premier jeu de la série est sorti en 1997 et grâce à son grand réalisme, en ce qui concerne les voitures et leur conduite ainsi que les circuits, il est devenu le jeu de PlayStation ayant vendu le plus de copies. Cet hyper-réalisme de conduite peut-il influencer le joueur au moment de prendre le volant dans la vraie vie ?

Selon l’étude réalisée par l’Université de Xi’an Jiotong (Chine) sur les effets que peuvent avoir les jeux de course sur la conduite publiée dans la revue Injury Prevention, le joueur de ce type de jeux a tendance à prendre plus de risques dans sa prise décision dans une situation critique.

Les experts ont divisé de façon aléatoire les participants en deux groupes après leur avoir fait passer un test de personnalité. Le premier groupe a joué pendant 20 minutes à un jeu proche de Formule 1 et le second groupe a joué pendant ce même temps au Solitaire, un jeu totalement neutre. Après 5 minutes, les participants ont fait le Vienna Risk-Taking Test, test dans lequel ils devaient faire face à 24 situations à risque du point de vue du conducteur.

Le temps que mettent les participants à appuyer sur le bouton « Stop » sert à mesurer la disposition à prendre des risques sur la route. Ceux qui avaient joué au jeu de course ont attendu en moyenne presque 12 secondes avant d’appuyer sur le bouton alors que le groupe de joueurs de Solitaire n’attendait que 10 secondes.

La professeure de l’Université d’infirmerie de Pennsylvanie, Catherine C. McDonald, a souligné à l’agence de presse Reuters que « les jeux peuvent affecter le comportement de l’utilisateur, mais les individus qui jouent à ces jeux peuvent avoir des caractéristiques différentes à ceux qui n’y jouent pas du tout ». En effet, l’étude indique aussi que les participants étant considérés comme les plus aventuriers après leur avoir fait passer le test de personnalité avaient tendance à prendre plus de risques.

Après un second test, l’étude a conclu que les participants qui avaient joué à un jeu vidéo de course plus violent que les autres avaient effectivement tendance à prendre plus de risques. Toutefois, Teresa Senserrick, professeure de Transport et Sécurité à l’Université de New South Wales à Sydney, a expliqué à Reuters qu’il est logique que 5 minutes après avoir joué à un jeu violent, on réagit de façon plus risquée qu’avec un autre jeu de conduite, mais ce n’est pas nécessairement le cas dans la vie réelle.  De plus, elle a ajouté que l’étude ne mentionnait pas si les participants avaient ou non leur permis de conduire et ne donnait pas de détails sur la conduite.

Evidemment, en jouant à Happy Wheels Racing Movie Cars vous passerez un bon moment dans le style des fous du volants et au volant de voitures iconiques comme la Mistery Machine de Scooby-Doo ou la Delorean de Retour vers le Futur. Un jeu de courses amusant et avec une vue latérale tout comme le jeu classique de motos sur Nintendo (NES) de 1984 ExciteBike  ou encore Hill Climb Racing que Fingersoft a sorti en 2012 pour téléphones.

Article écrit par Paula Gil Alonso

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